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La valeur est un principe moral ou esthétique (d’un individu, d’un groupe social ou d’une époque) transmis par l’expérience, la famille, la culture, etc. très stable dans le temps et déterminant dans les relations et la perception des situations. L’Opinion est un avis personnel (sur un sujet), ensemble des idées dominantes, jugement subjectif fondé sur une connaissance vague de la réalité, porté sur (quelqu’un ou quelque chose) et reflétant une manière de voir, un état d’esprit ou l’attitude d’une personne ou d’un groupe à l’égard d’une valeur déterminée l’opinion apparaît souvent comme un jugement porté sur une donnée extérieure et soutenu comme une forme d’affirmation de soi. Le sujet exprime une attitude, un point de vue sur les faits et la revendique comme un droit. Contrairement aux apparences, ce jugement n’est pas toujours le fruit du raisonnement, mais plutôt une intuition immédiate issue des valeurs de la personne. PS : personnalité : caractère propre à chaque individu et révélé par son comportement. Les comportements les plus stables dans le temps et dans les circonstances vont caractériser une personnalité et différencier l’individu d’autrui.
Le cas le fou : Si vous n’avez jamais essayé… Posez ce cas de discussion et observez…
Note : j’utilise depuis tellement longtemps cet exercice en formation, exercice qui est très connu et très employé par les formateurs en management et dont l’auteur initial est inconnu, que je ne suis même plus capable de savoir si je suis l’auteur de cette version de sa présentation. Si cette page n’est pas de moi, que l’auteur s’il me lit m’excuse.
Le cas le fou : une jeune femme mariée, délaissée par un mari trop pris par son métier, se laisse séduire et va passer la nuit chez son séducteur, dans une maison située de l’autre côté de la rivière. Pour rentrer chez elle, le lendemain au petit matin, avant le retour de son mari qui va rentrer de voyage, elle doit retraverser le pont. Mais un fou menaçant lui interdit le passage. Elle court alors trouver un passeur qui lui demande le prix de passage. Elle n’a pas d’argent. Elle explique et supplie. Il refuse de travailler sans être payé d’avance. Elle va alors trouver son amant et lui demande l’argent. Il refuse sans explication. Elle va trouver un ami célibataire, qui habite du même côté et qui lui voue depuis toujours un amour idéal, mais à qui elle n’a jamais cédé. Elle lui raconte tout et lui demande l’argent. Il refuse ; en effet, elle l’a déçu en se conduisant si mal. Elle décide alors, après une vaine tentative auprès du passeur, de traverser le pont. Le fou la tue.
Lequel de ces quatre personnages (par ordre d’apparition dans l’histoire) : la femme, le mari, l’amant, l’ami, peut-il être tenu pour responsable de cette mort ? Classez par ordre de responsabilité décroissante les quatre personnages. Hors classement : le fou et le passeur dont les conduites ne sont pas “libres “. Le fou est prisonnier de sa maladie mentale. Le passeur est prisonnier de son rôle ou statut professionnel et rien en effet ne l’oblige à travailler sans être payé. Sur le plan juridique, aucune solution ne peut être attendue, car il y a impossibilité d’inculpation.
Si vous posez le cas à vos collaborateurs ou vos amis, vous devriez voir des personnes qui discutent et juxtaposent des opinions. Elles essaient de trouver des alliés, apportent des justifications qui ne sont recevables que pour elles-mêmes et leurs alliées et s’irritent les unes les autres à cause de l’imperméabilité des opinions. En somme, ils ne font qu’évaluer leur rapprochement et leur distance. Dans le cas le fou, les quatre personnages dits ” principaux ” symbolisent des valeurs, représente un style de vie, une manière de “prendre ” l’existence. Nous adhérons plus ou moins à ces valeurs selon le classement effectué dans l’ordre de responsabilité des personnages.
LA FEMME : symbolise ici le droit à la satisfaction personnelle, la liberté d’échapper aux contraintes morales et sociales, le droit à des compensations, la revendication contre les frustrations, le droit de ne pas faire son devoir.
LE MARI : symbolise ici la nécessité sociale de la lutte pour la vie, l’affrontement aux difficultés du métier, le souci professionnel, la réussite sociale, le devoir (et le besoin) de gagner son pain.
L’AMANT : symbolise ici la certitude que l’on ne peut compter que sur soi, le mépris des autres et de toutes les valeurs, l’affirmation de supériorité, la confiance illimitée en soi-même, le sentiment que l’on ne doit jamais rien à personne.
L’AMI : symbolise ici l’estime de soi et le sentiment que nos qualités sont méconnues des autres, la conception personnelle de la justice et le droit au ressentiment.
Notre adhésion aux valeurs symbolisées ici, est, par ordre d’intensité. Votre valeur dominante première : ce que symbolise pour vous le personnage le plus innocent, celui que vous classez en position 4.
Votre valeur dominante seconde : L’INVERSE (les valeurs opposées) de ce que symbolise pour nous le personnage que nous considérons comme le plus « responsable » (celui classé en position 1). Si nous le considérons comme le plus « coupable », c’est que nous ne nous reconnaissons pas dans les valeurs qu’il représente. Les 2 autres sont secondaires. Le mécanisme est le suivant : alors que sur l’indication de la question qui termine le cas nous nous orientons vers la recherche du coupable, la prise de position personnelle et spontanée se fait immédiatement à partir de la détermination intuitive de l’innocent, c’est-à-dire du personnage que nous avons placé en position 4. Il symbolise en effet directement les valeurs qui sont les nôtres.
C’est donc par une identification personnelle à l’un de ces personnages (celui que nous déclarons le plus innocent) que nous entrons dans le jeu. C’est ensuite, en recherchant celui qui symbolise le plus l’inverse d’une ou plusieurs de nos valeurs, que nous déterminons le coupable, celui qui nous est le plus antipathique.
Toute la ” discussion “, étayée sur les ” bonnes raisons ” que nous argumentons, n’est qu’une construction artificielle utilisant à son service les esclaves Intelligence et Raison pour justifier et rationaliser ” après coup” un ” pré jugement ” affectif.
Cet exercice a également pour but de nous faire prendre conscience, dans cette phase de la discussion, de notre comportement relatif à la qualité de nos relations interpersonnelles en matière de susceptibilité, irritabilité, écoute de l’autre, respect de l’autre, directivité, timidité, etc. ■